Un coup de
pied au cul
qui se
transforme
en coup de pouce

Publié le 1 mars 2021

Autant vous le dire tout de suite, je n’étais pas convaincu par la première ébauche du DPC.

Les thèmes ne me semblaient pas appropriés car ils n’offraient pas un éventail assez large pour répondre à la diversité de nos besoins. J’en déplorais aussi la complexité opérationnelle et les lourdeurs administratives qui s’imposaient à nous. Pour le dire franchement, je voyais cela comme une usine à gaz. Mais aujourd’hui, je le reconnais, les choses ont évolué !

En tant que représentante de sociétés savantes, l’ADF s’est engagée avec force aux côtés du CNP. Ensemble, début 2019, nous avons eu à cœur de proposer des orientations prioritaires triennales afin qu’elles suscitent une adhésion plus forte de la part de notre profession. Notre intention, maintenant, est de proposer des parcours de formation qui répondent véritablement à nos attentes et il ne faut pas le faire avec timidité.

Trois vérités
bonnes à dire et à redire

Celles et ceux qui me connaissent ne seront pas surpris par la franchise de ce qui va suivre. Si le DPC nous est apparu initialement comme un coup de pied au cul, nous devons dorénavant le voir comme un coup de pouce. Mieux, comme un triple coup de pouce.

#1 Si nous voulons être reconnus comme des médecins de la bouche, ne gâchons pas cette opportunité !

Nous sommes une profession médicale à part entière et il nous faut avoir une formation continue à la hauteur de ce que nous voulons devenir. Le DPC nous donne les moyens d’évaluer nos pratiques. Il nous fait prendre conscience de notre obligation de parfaire nos gestes et nos connaissances. Nous ne pouvons pas rester assis sur des savoirs acquis il y a 10, 20 ou 30 ans. Faisons la preuve de nos expertises, enrichissons-les !

#2 Sortons les chirurgiens-dentistes de leur cabinet !

Notre profession peut rapidement nous scléroser et nous fixer à l’intérieur de nos cabinets. Le Congrès de l’ADF répond depuis longtemps à ce besoin de nous rencontrer et d’acquérir de nouvelles connaissances. Le DPC en est une nouvelle forme et nous devons l’encourager. Nos métiers sont très individualistes mais tout seul, nous ne pouvons rien ! Sachons associer formation volontaire et formation obligatoire.

#3 Se former est bien plus qu’une obligation professionnelle, c’est une obligation morale !

Je sais bien que ce concept d’obligation morale peut sembler dépassé aux yeux de certains mais je le regrette. Oui, le DPC est une obligation et elle profitera à tous, à commencer par nos patients. Cette obligation sert notre profession, elle nous aidera tous à avancer sur la bonne voie.

Je suis lassé d’entendre la même ritournelle qui m’est servie depuis tant d’années : “Chez les chirurgiens-dentistes, ce sont toujours les mêmes qui se forment !” Si le recours à la formation continue doit s’amplifier, l’engagement dans le DPC doit s’installer.

Si nous ne le faisons pas tous, nous mériterons alors quelques coups de pied au cul !

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